10 mois d’école et d’opéra

Jeudi 24 Janvier, les élèves de 5ème2 se sont rendus au Palais Garnier pour rencontrer Muriel Zusperreguy, Première Danseuse à l’Opéra de Paris, qu’ils avaient pu voir danser lors de la représentation de la Dame aux Camélias en décembre. L’échange avec la ballerine a duré environ une heure. Voici quelques extraits des questions qu’ont pu poser les élèves.

1) A quel âge avez vous commencé la danse ?

J’ai commencé la danse à l’âge de huit ans.

2) Avez-vous appris seule ou dans une école de danse ? Dans quelle école ?

J’ai appris à danser dans une petite école de danse dans le sud ouest, puis à l’école de danse de l’opéra de Paris pendant six ans.

3) Quand êtes vous montée sur scène pour la première fois ? Comment vous sentiez vous ?

Je suis montée sur une grande scène (palais Garnier) à l’âge de dix ans. Je me souviens que j’avais très peur !

4) A quel moment avez vous choisi ce métier ?

Au début, je n’ai pas vraiment choisi ce métier. J’aimais danser et je voulais danser. L’idée que cela deviendrait mon métier est venue progressivement lorsque j’étais à l’école de danse de l’opéra.

5) Depuis quand dansez vous à l’opéra de Paris ?

Je danse à l’opéra de Paris depuis 24 ans maintenant.

6) Avez vous déjà fait un autre métier que danseuse ? Si oui, lequel ?

Non, jamais.

7) Entraînez vous tous les jours ?

Oui, avec généralement un jour de repos dans la semaine.

8) Combien d’heures dansez vous par semaine (répétition / spectacle) ?

Je danse environ 7 heures par jour.

9) Est-ce un métier difficile techniquement, mentalement et physiquement ?

Oui pour ces trois critères. On doit travailler tout à la perfection, avoir un mental d’acier.

10) Faut-il énormément de souplesse pour réussir à faire ces danses ?

Il faut être souple. Je travaille la souplesse depuis toute petite.

11) Combien de temps avez vous répété pour le ballet La Dame aux Camélias?

Nous nous sommes entraînés durant cinq semaines.

12) Quelle alimentation avez vous ? Faites vous attention à ce que vous mangez ?

Je mange de tout, je n’ai pas d’alimentation particulière. Par contre, les jours de spectacles, je mange à des horaires particuliers (vers 16h puis tard le soir).

13) Pour pouvoir apprendre les chorégraphies, avez vous des schémas explicatifs des mouvements ?

J’ai appris les mouvements depuis toute petite, je les connais. Quand je travaille un ballet, je dois apprendre l’ordre de ces mouvements.

14) Créez vous parfois des chorégraphies ?

Non, je n’ai jamais créé de chorégraphie.

15) Êtes vous stressée lorsque vous montez sur scène ?

Oui, toujours. Et même de pire en pire. Quand on avance, on a de plus en plus envie de bien faire.

16) Combien de fois en moyenne dansez vous sur scène par an ?

Je danse environ soixante fois par an.

17) Entendez vous bien avec vos collègues (les autres danseurs) ?

Oui, il le faut, même si j’ai plus d’affinités avec certains.

18) Faites vous des tournées ? Si oui, où ?

Oui, régulièrement et beaucoup en Europe. Je suis également allée au Japon, en Chine, aux États-Unis…

19) Quelles sont les raisons qui vous font aimer ce métier ?

Avec la danse, on peut raconter pleins d’histoires. C’est un véritable moyen d’expression.

20) Jusqu’à quel âge peut-on danser comme vous le faites ?

Nous sommes à la retraite à 42 ans.

21) Avez vous des projets pour l’avenir (lorsque vous ne serez plus danseuse à l’opéra) ?

Je souhaiterais pour l’instant rester dans le milieu de la danse, pourquoi pas faire répéter des ballets. Et puis peut-être un jour ouvrir un restaurant.

Mardi 18 décembre, la classe de 5ème2 était en sortie au palais Garnier. Elle a assisté à la représentation du ballet de John Neumeier « La Dame aux Camélias » sur une musique de Frédéric Chopin. Le spectacle a débuté à 19h30 et s’est terminé vers 22h30 (avec deux entractes de 20min).

Prenant sa source dans le roman d’Alexandre Dumas Fils, le ballet raconte l’histoire d’amour tragique entre une courtisane et un bourgeois au 19ème siècle. Les élèves ont donc observé la manière de narrer cette histoire simplement par le geste, la danse et la musique. Ils devront rendre à la rentrée de janvier un compte-rendu témoignant de leurs constats quant aux décors, aux costumes, à la danse, à la musique …

Vendredi 5 octobre 2018, notre classe est partie en sortie à l’Opéra Bastille à Paris.

L’opéra aura 30 ans l’an prochain. Sa construction a commencé en 1983 et il a été inauguré en 1989. Carlos Hott était l’architecte.

L’opéra est gigantesque et très moderne : 22 étages, 33km de couloirs !

Ici, trois types de spectacles sont donnés : des opéras, des ballets et des concerts. C’est un théâtre d’alternance : chaque soir, ce n’est pas le même spectacle, pour que les chanteurs se reposent.

Nous avons pu voir les décors de quatre opéras (La Traviata, Les Huguenots, Tristan et Isolde, l’Elixir d’Amour) et d’un ballet (Cendrillon). Il y avait un grand escalier, un arbre, des bottes de foin… Les décors sont très réalistes mais ils sont faux. Ils sont là pour aider à raconter une histoire. Ils doivent être légers et solides. Ils sont souvent en polystyrène, avec de la résine puis une couche de peinture. On peut facilement les déplacer et les transporter. Ils sont démontables. Quand le spectacle n’est plus donné, les décors sont mis dans des gros conteneurs. Les personnes qui fabriquent les décors doivent être très créatifs et artistes.

Nous avons pu visiter l’atelier où l’on fabrique les perruques pour les artistes et aussi celui où l’on fabrique les costumes. Nous avons également vu l’atelier sculpture et l’atelier peinture / décoration.

La scène s’appelle le plateau. C’est le plus grand ascenseur du monde ! Quand le spectacle est fini, l’ascenseur fait descendre les décors et ils sont rangés au sous-sol.

Devant la scène, il y a la fosse d’orchestre où se place les musiciens.

La salle est immense. Elle a 2700 places !

En haut de l’opéra, nous avons pu observer Paris : la tour Eiffel, la Défense, le centre Pompidou, le Sacré-Cœur…

Pour finir notre visite, nous avons été invités à la cantine de l’opéra Bastille.

Quelques réactions d’élèves :

Alyah : « L’opéra Bastille est grand et plus moderne que l’opéra Garnier. »

Lyvans : « J’ai beaucoup aimé visiter des endroits interdits au public et des lieux de travailleurs. »

Hawa : « Ce que j’ai trouvé très impressionnant, c’est que c’était immense ! »

Lydia : « On sait maintenant comment sont faits les décors. »

 

Mardi 25 septembre 2018 :

Cette année, la classe de 5ème2 a intégré le projet 10 Mois d’École et d’Opéra en partenariat avec l’Opéra National de Paris. Durant les mois qui viennent, les élèves vont avoir la chance de visiter les deux opéras (Garnier et Bastille), d’assister à des représentations, de rencontrer des professionnels du monde de l’opéra, mais également de construire un projet autour d’ateliers de pratiques artistiques. Mardi 25 septembre, la classe a effectué sa première visite : le Palais Garnier ! Voici le compte-rendu des élèves :

L’Entrée et le Grand Escalier

Pour entrer à l’opéra, il y avait deux possibilités : l’entrée principale d’aujourd’hui, qui était pour les pauvres. En dessous sur le côté, il y avait l’entrée des plus riches. Là, il y a plein de miroirs pour que les personnes puissent « s’arranger » avant de monter le grand escalier.

Sous l’escalier, il y a une fontaine. Mais Garnier a décidé de ne pas mettre d’eau car cela aurait noirci et moisi. Il n’a pas mis de végétation (car il n’y avait pas de lumière) mais en a mis en sculpture dans les décorations. Tous les escaliers sont faits en marbres, de plusieurs couleurs.

Nous avons également visité deux salons : le salon du jour qui amenait au fumoir, et le salon de la nuit qui amenait aux rafraîchissements. Malheureusement, ils ont été inversés lors de la construction !

Charles Garnier souhaitait que lorsqu’on rentre dans l’opéra, on ne pense plus aux problèmes de l’extérieur et que l’on entre dans un autre monde.

 

Le Grand Foyer

Le grand foyer est rempli de dorures ! Tout n’est pas du vrai or : aux endroits où il y a de la lumière, il y a de la feuille d’or, et aux autres endroits il y a de la peinture dorée.

A chaque coin de la salle, il y a deux horloges : une qui indique l’heure, et une autre qui indique la date.

Avant, le grand foyer était inaccessible aux femmes. Mais lors d’une représentation, la reine d’Espagne Isabelle voulut l’admirer. Depuis, les femmes sont autorisées à y aller.

Cette galerie est très grande et très décorée : il y a des lyres, des masques pour rappeler l’Antiquité, des lampes à huile et beaucoup d’autres décorations. Elle contient aussi beaucoup de peintures. C’était très beau ! Nous avons eu de la chance, car quand nous y étions, nous étions seuls ! Nous avons pu accéder au balcon et voir l’avenue de l’Opéra jusqu’au Louvre.

 

La Salle de Spectacle

Dans la grande salle, il y a des sièges où il y a noté « abonné » : cela veut dire que la personne paye sa place toute l’année. Lorsqu’il est noté « loué », cela veut dire qu’elle paye sa place pour cette séance.

Il y a des loges pour les moins riches et la vision est moins bonne. Nous avons vu la loge de Napoléon III et juste à côté, celle du fantôme de l’opéra Éric.

Sur les décorations des murs, nous avons vu des masques qui représentent les différentes humeurs.

L’ancien plafond a été remplacé par un nouveau, peint par Marc Chagall : il est plus coloré et il y a des monuments de Paris (exemples : la tour Eiffel, l’Arc de triomphe…).

Il y a aussi un grand lustre. Un jour, un contre-poids est tombé lors d’une représentation sur la place n°13.

 

L’Histoire du Fantôme de l’Opéra

D’après le livre de Gaston Leroux, il y avait un fantôme nommé Éric à l’opéra Garnier.

Pendant les spectacles, Éric ne supportait pas la voix de Carlotta, une chanteuse qui était la petite amie du directeur de l’opéra. Il essayait donc d’effrayer le public pour ruiner la réputation de Carlotta.

Plus tard, Éric rencontra Christine : il aimait sa voix et lui donnait des conseils pour qu’elle remplace Carlotta.

Un jour, lors d’un concert, Carlotta s’apprêtait à rentrer sur scène. Mais Éric avait mis un poison dans son verre et quand elle voulut chanter, aucun son ne sortit. C’est donc Christine qui l’a remplacé.

Un jour, Christine voulut enlever le masque d’Éric pour voir son visage. Il ne voulait pas. Elle l’enleva quand même : cela rendit furieux le fantôme. Il prit Christine avec lui et l’emmena en dessous de l’opéra : on ne le revit plus jamais.

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